Une histoire d’eau

Il est tombé beaucoup d’eau ces derniers jours. Des eaux de pluies   annonciatrices de l’avènement de l’automne qui arroseront, nous l’espérons, toutes les régions de la Tunisie. Cette belle histoire d’eau n’est pas sans nous rappeler de la haute valeur qu’a prise l’eau ces dernières années dans toute la planète. Car les Etats du monde ne cessent d’appeler et d’inciter leurs citoyens  à ne plus gaspiller l’eau, quelle que soit son origine : celle de pluie, à travers son emmagasinement dans les barrages, celle de robinet, donc potable et celle  des sources et des puits à eau fraîche ou chaude. L’humanité est menacée,  dans les trente années à venir, de sécheresse et de soif. D’un autre côté, sous nos cieux et depuis belle lurette, on ne boit plus l’eau du robinet, bien qu’elle soit potable selon les analyses effectuées par deux laboratoires à Tunis. Toute la population ne boit que de l’eau dite minérale et en bouteille.

De ce fait, le budget de consommation du citoyen lambda s’est alourdi avec les dépenses réservées à l’eau embouteillée. Et dire que l’eau potable était douce trente cinq années auparavant. Aujourd’hui, tous les Tunisiens ne se désaltèrent que par bouteille d’eau interposée quelle qu’en soit ses vertus et sa moyenne de composition chimique. Et le « Hic », c’est que le prix d’une bouteille d’eau est le même pour l’eau minérale et l’eau de source, à l’inverse d’un pays comme la France où l’eau de source est vendue moins chère. Dans les années soixante et soixante dix et jusqu’aux années quatre vingt du siècle dernier, on ne prenait de l’eau minérale que sur prescription médicale quand un citoyen consulte un médecin. Les époques changent et l’eau coule de source ou du ciel. Mais faut-il savoir la préserver !

Lotfi BEN KHELIFA