« Les changements climatiques s’installent progressivement dans notre vie et nos sociétés, bien que ce thème ait été évoqué depuis les années soixante dix et quatre vingt. Et il  a fallu beaucoup de temps pour que les gens comprennent que dans ses changements, le climat peut influer réellement sur notre vie et nos activités économiques.

Ce phénomène s’est multiplié ces dernières années dans le monde et en Tunisie où nous vivons une septième année de sécheresse, où  plusieurs gens estiment que cela est dû relativement aux changements climatiques, car la Tunisie est un pays sec sur une grande surface et le manque de l’eau est un phénomène climatique indépendamment des changements. Mais ces derniers ont augmenté et se manifestent essentiellement par une faible pluviométrie, une hausse graduelle des températures et une augmentation du taux de l’eau à la surface de la mer qu’on a tendance à oublier. Cela se répercute sur les réalisations et activités situées sur la côte. Mais aujourd’hui, nous nous intéressons à l’augmentation des températures et au manque de l’eau. Cela est de nature à influer négativement sur plusieurs activités, comme l’accès à l’eau potable, la sécurité alimentaire par le biais de l’agriculture, où cette année est la première depuis des décennies où nous n’avons pas une production céréalière qui pourrait suffire pour les semences de l’année prochaine, sachant que nos besoins en semences atteignent 30 millions de quintaux et que nous ne pourrons atteindre qu’un million et demi, à deux millions, qui restent insuffisants.

De ce fait, notre sécurité alimentaire est en danger. Et pour la première fois depuis les années quarante où il y’a eu des crises extrêmement importantes avec la rationalisation du riz, par exemple, le terme de famine a été utilisé en Tunisie. Cela nous pousse à revoir nos comportements à l’avenir, car les conditions climatiques vont changer durant une longue période. A titre d’exemple, l’agriculture qui utilise de grandes quantités d’eau pour les pastèques et les tomates, les dattes avec 14 000 m3  par hectare et les oranges maltaises pour lesquelles on amène l’eau de régions lointaines pour l’exporter et le vendre à un ou à deux Euros, des révisions fondamentales doivent êtres faites pour qu’on s’adapte aux nouveaux moyens. Il existe de nouvelles opportunités qui sont les spécificités des changements climatiques qui ne sont pas seulement une crise. Nous devons, de ce fait, être en nette connaissance de ce qui s’inscrit dans les visions politiques et de développement du pays et œuvrer ensemble, à tous les niveaux, pour créer de nouvelles formes en phase avec les nouvelles situations. C’est le grand pari que nous devons gagner en apprenant à être ensemble pour travailler ensemble et servir des intérêts communs, une chose à laquelle nous ne nous sommes pas habitués auparavant. »

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