
Le programme « Women Go Green » lancé par Redstart Tunisie, et soutenue par le projet Femmes et Accélération pour les Startups et TPE, financé par l’AFD Agence Française de développement a pour objectif d’incuber les femmes entrepreneures opérant dans le secteur de l’économie verte et circulaire dans une démarche inclusive, structurée et innovante afin d’avoir un accés aux financement.
Pour plus de details sur le programme »Women Go Green », »Albiaanews » a rencontré Mme Douja Gharbi, la cofondatrice et CEO Redstart Tunisie et a entamé l’interview suivante.
Si vous nous présentez « Redstart Tunisie » et l’approche de l’économie circulaire?
Je suis Douja Gharbi, cofondatrice et CEO de Redstart Tunisie, j’ai une expérience de plus de vingt cinq années dans l’entreprenariat, ayant crée beaucoup d’entreprises dans plusieurs domaines et je suis passionnée d’accompagnement et de coaching pour les jeunes et les femmes qui voudraient se lancer dans l’entreprenariat, tout en ayant toujours des idées nouvelles pour lancer de nouveaux projets. Cette passion m’a beaucoup aidé à créer Redstart Tunisie qui a aujourd’hui quatre années d’existence et qui est un accélérateur et un incubateur qui accompagne des projets portés par des jeunes et des femmes dans tous les domaines.
Nous avons travaillé sur les Start Up, l’économie circulaire, l’industrie culturelle et créative. Le point commun entre ces thèmes est l’innovation et l’impact sur les régions. Nous avons d’ailleurs trois antennes au Kef, à Kairouan et à Gabès.
Quelle est la spécificité du projet Women Go Green ?
Nous travaillons sur le projet « Women go green » dans le cadre du projet Fast avec la Caisse de dépôt et de consignation, l’AFT et Expertise France et dont la spécificité est de ne concerner que les femmes, car beaucoup d’études ont montré que l’économie verte circulaire a un impact sur le développement durable et sur l’atténuation de l’impact des changements climatiques. On s’est orienté vers les femmes dans les régions qui travaillent sur l’économie verte circulaire pour les aider à avancer dans leurs projets dans l’action marché et l’action financement, s’ils en ont besoin.
Dans ce projet, nous touchons une quinzaine de régions pour chaque corps afin que ces femmes jeunes et moins jeunes puissent agrandir et développer leurs projets. Et sur le plan des projets, de l’innovation et des recherches de l’entreprise, je suis emballée d’une manière générale par les projets qui ont une sensibilité à aller vers le green.
Nous avons l’exemple d’un projet dans le domaine du textile qui était classique et qui, aujourd’hui, s’oriente vers le tissage de tissus avec des teintures naturelles.
Ce qui est donc important, c’est l’innovation. Il y’a aussi un projet sur la nourriture naturelle et biologique pour animaux et il est d’autant plus important car les animaux domestiques sont proches des enfants. Je pourrais citer également le projet de fabrication du papier green, tout en rappelant que nous avons aujourd’hui un problème au niveau du papier. Autant de projets comme les aliments naturels, le tourisme écologique…
Nous avons une trentaine de projets de femmes qu’on accompagne de près qui se démarquent par l’innovation et la créativité. Et concernant le développement et l’économie circulaire, quand nous effectuons un appel à candidatures, nous recevons au minimum cent cinquante à deux cent projets, alors que nous n’allons en choisir qu’une trentaine ou une quarantaine. Cela montre que les idées existent et que les gens sont intéressés. Nous avons actuellement des chercheurs qui sont en train de prendre nos produits naturels pour les transformer en produits de consommation et qui sont bons pour la santé, pour soigner les maladies et pour le bien-être de la personne. Nous sommes en train de ramener l’entreprise vers la recherche et vers la commercialisation de produits issus de recherches et d’innovations.
La formation et l’entrepreunariat vert , comment vous expliquez cette alternance ?
Pour ce qui est de la formation et de l’entrepreneuriat vert, la formation est très importante, car nous devons comprendre ce qu’est le concept de l’économie verte et de l’économie circulaire et ce qu’est l’entrepreneuriat dans le secteur de l’économie circulaire. Il faudrait comprendre aussi la régulation, c’est-à-dire les réglementations, les cahiers de charge, les lois relatives à l’utilisation de tel ou tel déchet, ce que sont les analyses et les certifications ayant trait aux déchets utilisés et qui ne sont pas nocifs.
Nous avons travaillé avec « Switchmede » qui ont organisé une formation en ligne destinée aux femmes dans les régions pour apprendre à monter leur dream business model.
Une alternance entre formation et coaching. Et pour terminer, je dirai que nous avons besoin d’innovation et de créativité.
Nous travaillons sur l’économie verte et circulaire, mais nous pouvons emmener plusieurs projets existants vers le green en améliorant les processus grâce aux esprits ouverts, à part le fait que nous encourageons les projets qui sont green à la base. C’est une tendance mondiale et la Tunisie soutient le développement durable, l’économie verte et circulaire.
Par Saida ZEMZEMI
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