
Par Fathi Mahdhi
C’est une soirée en souvenirs avec la chanson tunisienne sous le titre d’ « Angham fidhekira » (Mélodies en mémoire) que celle qui a eu lieu en ce 1er août sur la scène du théâtre romain dans le cadre de la 57è édition du festival international de Carthage. Une occasion offerte aux mélomanes pour purifier l’ouïe des pseudos musiques inaudibles régnantes.
Des retrouvailles avaient eu lieu chez un public des plus nombreux où plusieurs générations de chanteurs appartenant essentiellement à la période faste des années 80 et 90 étaient là. Sur une idée du compositeur et maestro Abderrahmen Ayadi, la Troupe nationale de musique, sous la direction du jeune maestro Youssef Belheni, avait accompagné les crooners. Slim Dammak, revenu au chant depuis l’année dernière avec le premier épisode de ce spectacle, est réapparu égal à lui-même malgré les vicissitudes du temps et le manque de spectacles. Sa voix, quelque peu frêle, a semblé parfois se perdre, mais tient encore et convainc dans les trois œuvres de sa composition qu’il a interprétées.
De son côté, Chérif Alaoui n’avait pas pu cacher sa petite fatigue. Il a tenu à chanter juste en reprenant quelques uns de ses titres cultes où la recherche et le métissage des musiques étaient le maître mot. Des chansons devenues populaires et qui avaient eu beaucoup de succès depuis près de quarante ans. Quant à Lotfi Bouchnak, il a repris ses titres connus et peu connus. L’incontournable « Ritek ma naaref win » était là sur des paroles d’Ali Louati et une musique d’Anouar Brahem.
Le spectacle continuait avec le soliste Mohamed Ghniya qui a interprété au cello une œuvre orientale de Mohamed Abdelwaheb « Ya msefer wahdak » et une autre tunisienne « Ya dar el habaieb » de Hédi Kallel sur une musique de Ridha Kalai. Ou quand chante l’instrument de musique. Pour sa part, Eya Daghnouj, qui représente la nouvelle génération de chanteuses tunisiennes, a interprété correctement avec une voix suave deux chansons de Nabiha Karaouli et une autre appartenant au patrimoine.
Enfin et toujours avec la nouvelle génération d’artistes, Hassan Doss, qu’on pourrait comparer à Chérif Alaoui, a chanté trois chansons de son propre répertoire avec particulièrement le titre « Taier. » Une autre conception de la chanson de variété chez cet artiste qui a pu avoir son propre cachet musical grâce à ses jeux et mouvements sur scène. Une longue soirée de retrouvailles.
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